5 Décembre 2011
Venus pour encourager Laurent Gbagbo à l'occasion de la première audience dans le cadre de son procès à La Haye, des Ivoiriens d'Europe, soutenus par d'autres Africains – Sénégalais, Togolais… – n'ont pas pu communiquer leur chaleur au président renversé. En effet, la vitre séparant les acteurs du procès du public est une vitre sans tain. Gbagbo n'a donc vu ni les journalistes ivoiriens présents dans un compartiment spécial, en dépit du fait que certains se sont approchés de la glace pour lui faire un signe. Il n'a pas vu non plus ses supporters se trouvant dans l'espace réservé au public, bondé au point que son fidèle ami Guy Labertit n'a pas pu, malgré une invitation en bonne et due forme, y entrer.
A la fin de l'audience, les Ivoiriens d'Europe ont chanté en choeur l'Abidjanaise, suscitant la curiosité des journalistes occidentaux qui voulaient savoir de quel chant il s'agissait. A ce moment-là, le président Gbagbo a levé la tête… à leur grande satisfaction. Selon son avocat Emmanuel Altit, il a entendu le chant de ses partisans et en a ému. Les Ivoiriens qui ont fait le voyage de La Haye ont exprimé leur joie de voir un Gbagbo qui n'a rien perdu de sa pugnacité. Ils ont fait une haie d'honneur à la voiture qui le transportait au quartier pénitentiaire de la CPI, mais ne sont pas persuadés qu'il ait pu les voir, se trouvant dans un véhicule aux vitres fumées roulant à toute vitesse.
source : le nouveau courrier